Éditorial

Lors d’une situation nouvelle ou d’un événement imprévisible et hors de notre contrôle, le stress se manifeste. Les pensées d’échec paralysent.

Le jour d’un examen, d’une compétition, d’un entretien d’embauche, d’une négociation, d’une décision, d’une demande formelle, etc., le niveau de tension peut monter : la pression se fait sentir, le corps réagit, le sang circule plus vite, la respiration se fait plus courte, les battements du cœur s’accélèrent, les narines s’ouvrent, la chaleur augmente et avec elle la transpiration… Et le mammouth apparaît : le stress.

Nos jeunes sont stressés et angoissés. Nous le reconnaissons et le ressentons. En tant qu’acteurs importants dans la vie des jeunes, nous avons notre rôle à jouer pour mettre en place des conditions de bien-être pour l’élève, tout en l’accompagnant dans la recherche de ressources internes et externes pour diminuer le stress.

Il est utopique de penser pouvoir se débarrasser du stress; c’est physiologiquement impossible. Le stress est parfois salutaire et peut agir comme un moteur. Et dans certains cas, pourquoi ne pas essayer de le minimiser ?

J’ai proposé à mes collègues d’aborder le sujet du stress chez nos jeunes sous différents angles et je suis fière de vous présenter leurs réponses.

Laurence Magnan, notre conseillère en information scolaire et professionnelle s’arrête sur les moments clés qui jalonnent le parcours d’un élève du secondaire, de son arrivée du primaire jusqu’au choix d’options et enfin de cégep. Ces décisions sont importantes, mais pas immuables. On a le droit d’essayer, puis de changer d’idée.

L’anxiété de performance est répandue parmi nos élèves, brillants et ambitieux. Un de nos spécialistes terrain, Alexandre St-Pierre, technicien en éducation spécialisée, est aux premières loges pour nous en parler et exposer quelques pistes de réflexion.

En mode solution, propulsés par des idées innovantes et mus par une volonté de faire bouger les choses, nous nous appuyons sur la recherche d’ici et d’ailleurs pour adopter des solutions probantes. Il est prouvé qu’un élève engagé est un élève moins stressé. Le sentiment de compétence, la gratification d’avoir une influence positive sur son environnement (…) sont bénéfiques. L’engagement est l’une des valeurs fondatrices sur lesquelles reposent nos programmes. Véronique Boulet, directrice des programmes, nous en parle.

Pour se défouler, se vider la tête ou s’évader, le sport et les activités physiques sont le moyen idéal de diminuer les effets du stress sur notre corps et notre esprit. Ils permettent d’évacuer les tensions et de canaliser l’énergie. En cela, ils représentent une arme parfaite contre le stress. Les jeunes sont malheureusement de moins en moins actifs. Emanuëlle Paquin, enseignante d’éducation physique et du programme Soccer +, nous décrit les bienfaits du sport dans la gestion du stress.

Pénurie de main-d’œuvre, inflation, recherche d’autonomie financière, les jeunes sont de plus en plus tentés par la conciliation études-travail. Mais attention à ne pas en payer le prix; tout est une question d’équilibre. Nous voyons nos élèves qui occupent actuellement un emploi étudiant en semaine et les mercredis après-midi alors qu’ils devraient se concentrer sur leurs études. Cette situation contribue aussi à augmenter le stress chez nos élèves et il faut, comme parents, en être conscients. Anouk Gariépy, enseignante de français en 3e secondaire, s’est penchée sur la question.

Les acteurs de premier plan auprès de nos élèves sont nos enseignants. Ces derniers sont sensibles à toutes les manifestations de stress de nos élèves et nous avons la chance de partager avec vous le portrait d’une enseignante qui fait un travail exceptionnel en ce sens depuis plus de 30 ans ! Il s’agit de madame Sylvie Éthier, qui enseigne les mathématiques au Collège depuis 1986 et auprès de laquelle j’ai eu le grand privilège d’évoluer en tant qu’élève. Je peux donc personnellement témoigner de sa bienveillance et de son souci du bien-être de ses élèves.

Tel que je le mentionnais d’entrée de jeu, l’école a son rôle à jouer dans l’encadrement des jeunes en ce qui a trait à la saine gestion du stress. Cela commence au cœur de la classe en faisant vivre notre vision pédagogique inclusive et active, un changement de paradigme avec l’initiation aux 6C et le droit à l’erreur, entre autres. Cela s’étend au maintien d’un environnement sain, sécuritaire et respectueux où l’inclusion et la diversité sont des prérogatives. Cathy Brazeau, directrice du développement pédagogique, vous entretient sur ce sujet.

Et les parents dans tout ça ?

En tant que parent, j’ai souvent été saisie par la pression que se mettaient (se mettent encore) mes filles. Et quelle est ma part dans l’équation ? Elle est conséquente. Mes lectures, mes recherches, mes discussions avec des collègues et des parents me poussent à vous lancer un défi : et si on apprenait à relativiser ? Si on apprenait à faire davantage confiance à nos enfants ? Chers parents, vous faites partie de l’équation et je vous tends la main.

« NE LAISSE PAS LES MAUVAISES PENSÉES PARALYSER TON ESPRIT. APPRENDS-LEUR LA DANSE. »
PROVERBE INDIEN

Vous voulez poursuivre la discussion ? Écrivez-moi !
duboisj@sainteanne.ca

Julie Dubois, Directrice, secondaire Lachine

MOT-CLÉ

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